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Erik Satie dans son studio, huile sur toile de Santiago Rusiñol, 1891, Espagne, région Catalogne – Département de la Culture, Arxiu Joan Maragall.
17 mai 1866

Naissance du compositeur français Erik Satie (1866-1925)

Eric Alfred Leslie Satie nait ce 17 mai 1866 à Honfleur. Sa mère Jane Leslie Anton est écossaise, elle mourra en 1872 et son décès brise net la vie de la famille. Le père Jules Alfred Satie, Normand mais baigné dans la religion anglicane, ne se remettra jamais de la perte de son épouse. Il disperse ses enfants, Eric quitte Paris où la famille s'était installée en 1870 pour retourner à Honfleur chez ses grand-parents. Sous leur égide, il se convertit au catholicisme.

1878 : sa grand-mère Eugénie est retrouvée morte sur la plage. Erik retourne à Paris. Son père s'y est remarié avec Eugénie Barnetche, professeur de piano, compositrice sans talent, rigide et revêche. Erik déteste le piano, la musique, le Conservatoire où on le met en 1879, dont on le chasse deux ans plus tard tant il y est médiocre. Il y revient en 1885, compose ses premières pièces, tente de se faire militaire, y renonce, s'installe à Montmartre où il fait la connaissance des poètes : Mallarmé, Verlaine l'écoutent jouer. En 1888, il écrit les fameuses Gymnopédies. Son style est déjà bien marqué, inclassable, intemporel. Rêveur, fuyant, triste, lumineux, il illustre à la fois l'eau, les cieux, l'espace vide mais accueillant comme ses pays natifs : l'Ecosse, la Normandie, l'abandon et cette foi mal définie qu'il tentera de trouver en adhérant à des groupes mystiques dans la mouvance des Rose-Croix.

Moins connues que les Gymnopédies qui vont les suivre, les Ogives pour piano de 1886 annoncent ce que décrira sans trêve tout le piano d'Erik Satie : ce "grand escalier", très grand et très beau "dont personne n'ose se servir" (https://www.erik-satie.com/souffrances-de-la-petit...

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